Les données précédentes se synthétisent dans le modèle du » Héros et son Ombre « , conforme à la dialectique quaternaire orientale qui dans sa représentation du Total et de l’Unique, ne sépare pas l’ombre de la lumière.
A l’image du » Taï-Ghi-Tu « , cercle du Yi-King où le noir est dans le blanc, le blanc dans le noir, dans une interprétation organisée, il faut juger des faiblesses du Héros (carences et excès des facteurs d’adaptation) et des forces de l’Ombre (dangers et atouts des facteurs d’inadaptation).
En principe, les facteurs constants d’adaptation (active/passive) sont recherchés dans les cinq premières dominantes, leurs aspects, leurs combinaisons avec les fonctions zodiacales et les référentiels valorisés.
Les faiblesses se déduisent d’un scénario d’excès ou d’insuffisance en corrélation avec les dissonances entre les dominantes ou sur les dominantes.
Les facteurs d’adaptation, sollicités occasionnellement, selon l’événement et les périodes transitoires, sont recherchés dans les fonctions planétaires et zodiacales non-dominantes mais en affinité avec les dominantes, telles les fonctions d’appel, ou liés aux constances dominantes par des configurations harmoniques. Dans ce groupe, on désigne par remontée de l’Ombre la ou les configurations, natales ou transitoires non-dominantes, qui compensent les faiblesses du Héros ou renforcent ses fonctions adaptatives par un aspect harmonique.
Inversement, on peut désigner par descente de Lumière la ou les configurations natales ou transitoires non-dominantes, qui aggravent les faiblesses du Héros ou lui en créent de nouvelles. Les facteurs constants d’inadaptation, les plus difficiles à transformer sont désignés par le fond ou impasse de l’Ombre, et sont recherchés dans les configurations les plus dissonantes des non-dominantes.
Enfin, les configurations harmoniques non-dominantes sont classées dans le groupe des forces de-dans l’Ombre. Elles constituent les réserves des remontées vers le Héros qu’activent les transits.
Pour établir un schéma simple et clair des relations entre dominantes (harmoniques / dissonantes) et non-dominantes (harmoniques/dissonantes), il est recommandé de concentrer les données de chaque partition (les facteurs secondaires seront repris dans l’analyse détaillée). Si ces opérations de synthèse devenues possibles grâce aux formules abstraites du conditionalisme ne peuvent, en aucun cas, être présentées comme un dogme, il n’est pas davantage question de reprendre tout à zéro à la moindre contestation. Les critiques sont recevables, les lubies sont évacuées.
Le modèle du » Héros et son Ombre » bien qu’ayant déjà fait ses preuves, entre également dans le programme de recherches ouvertes sur une amélioration permanente des concepts, méthodes, définitions. Celles de l’adaptation/inadaptation, active ou passive, riche ou pauvre, sont données dans la plupart des ouvrages conditionalistes. Ils se substituent aux termes de bénéfique – maléfique et permettent un classement nuancé des aspects planétaires. Un trigone, qualifié bénéfique, peut être selon la nature des planètes et le contexte concernés, une indication d’adaptation passive qui, bénéfique ou non, chagrine rarement. Cet aspect peut être aussi un indice d’adaptation active (agissante) riche ou pauvre, d’un point de vue, cette fois, extra-subjectif du très long terme et de valeurs spirituelles non inscrites dans le ciel (les astrologues intuitifs les appréhendent par la comparaison des bagages célestes et terrestres).
L’inadaptation ne se résout pas invariablement par le crime et la perversion (friandises des collectionneurs de thèmes morbides qui se disent statisticiens), elle est autant le propre des créateurs rarement adaptés au court terme. Bernard Shaw nous le rappelle : « L’homme raisonnable s’adapte au monde. L’homme déraisonnable tente sans relâche d’adapter le monde à lui-même. Par conséquent, le progrès dépend des hommes déraisonnables. » (Georges Bernard Shaw).