Significations

Langage et communication

Les hommes s’expriment par des mots et des comportements. Notre langage n’est pas exclusivement limité à l’expression orale et écrite, à l’utilisation de codes verbaux et abstraits. nous nous exprimons et nous communiquons – plus ou moins bien, il est vrai – par nos actes, faits et gestes.

Enfin, nous pouvons concevoir un troisième niveau de communication : celui de nos cellules, de notre vie psychique et biologique subconsciente. si nos cellules ne communiquaient pas entre elles par une logique de signaux concrets, énergétiques, chimiques ou autres, l’unité organique, la vie même, seraient impossibles.

En élargissant le concept de langage, nous avons fait apparaître trois niveaux distincts de communication :

 
R
Un niveau abstrait et verbal où la communication, surtout utile à la vie de relation, s’effectue par des mots, des codes, des systèmes de représentations.
Nous désignons ce niveau par la majuscule « R » première lettre du mot « Représentation » signifiant l’image, le schéma, la figure, le mot n’étant pas la chose en soi. Aussi les codes, concepts qui simplifient, unifient idées et expériences, fondent la communication sur les règles et modes du langage social.
En négatif, ce niveau réduit le réel à des schémas simplistes, arbitraires, artificiels.
E
Un deuxième niveau de communication, et par conséquent de langage s’établit par les échanges d’expériences concrètes, de sensations et de contacts.
Nous désignons ce niveau par la majuscule « E », signifiant tout ce qui se rapporte à l’expérience matérielle des êtres et choses, à notre appréciation sensorielle des forces indépendamment des représentations que nous en avons. Les expériences sensibles, concrètes, le plus souvent duelles, contradictoires, différentes de nos codes de conduite, bien que partiellement accordées à eux.
En négatif, ce niveau érige l’émotion et le vécu personnel en absolu réfractaire à tout autre communication.
T
Un troisième niveau de communication exige un langage inconnu de l’homme, indéchiffré dans sa totalité et sa nature profonde bien que connu dans ses manifestations. Ce langage est aussi efficace que les sécrétions hormonales et l’ensemble des régulations inconscientes d’un organisme. Il peut concerner aussi les interactions régissant l’équilibre de micro ou macro systèmes.
A ce niveau, le langage n’a certes plus rien à voir avec nos formulations verbales conscientes et nécessaires à la vie sociale. Pour les uns, ce langage strictement physique relève de la matière aux mystères sans cesse dévoilés par les hommes de science. Pour les autres ce langage n’est pas strictement physique : il relève en dernière analyse, de l’indicible et de l’inconnaissable.
Nous désignons ce niveau par la lettre majuscule « T », première lettre du mot « Transcendance », signifiant l’au-delà des perceptions conscientes, le monde non pas du rationnel ou de l’irrationnel, mais plus largement celui du vaste inconnu, domaine infini de l’ « extra-personnel » que certains désignent aussi par le terme de « grand réel » impossible à pénétrer avec les moyens réduits de la conscience.
Ce grand réel est notre milieu de vie, naturel ou surnaturel, si bien que le niveau « T » concerne simplement le langage de base de toute la création. Est-il divin ? Est-il naturel ? Participe-t-il des deux ? , la transcendance est l’éternel réservoir de l’inconnu. Chacun peut en retirer quelque chose. C’est certainement à ce niveau qu’agissent les influences planétaires et que les langages entre le vivant et le non-vivant deviennent transmissibles, intelligibles pour l’un et pour l’autre.
Ce niveau concerne aussi les transformations de nos règles en communication, conduites pratiques; comme leurs transgressions et la Transcendance au sens d’un pluriel au-delà de nos conceptions et perceptions.
En négatif, ce niveau détruit toute possibilité d’expression (R) et de perception (E).