L’ordre du R.E.T.® en relation, dans le système solaire, avec l’ordre donné par le quotient demi-grand axe/gravité des planètes principales, revient à poser comme hiérarchie de base ou hiérarchie naturelle :
- Lune
- Soleil
- Vénus
- Mercure
- Jupiter
- Mars
- Saturne
- Uranus
- Neptune
- Pluton.
On compare la hiérarchie fondamentale à celle du ciel natal pour juger de l’interférence entre l’universel et l’individuel. La planète n°1 de la hiérarchie natale associe sa fonction à la n°1 (fonction solaire) de la hiérarchie naturelle, ainsi de suite.
Dans notre exemple, Saturne (n°1) est en fonction solaire, Neptune en fonction Vénus, Mercure, 3e en hiérarchie universelle comme en individuelle, conserve sa fonction. La coïncidence des deux hiérarchies est comparable à la situation d’une planète en domicile de l’astrologie traditionnelle, sauf qu’en conditionalisme, les « dignités » ne promettent ni succès, chance et faveurs. C’est un indice de facilité ou de liberté dans le registre de la fonction concernée, l’universel s’exprimant sans fonction intermédiaire dans l’individuel.
La Lune ne reçoit pas de fonction, mais elle peut être reçue dans le module d’une planète et de sa fonction dans le diagramme R.E.T.®. Les raisons de cette exception sont d’abord astrométriques : le couple Terre-Lune fait partie du système solaire; il tourne, comme les autres planètes autour du Soleil. A part la Lune, aucun astre, en revanche, ne gravite autour de la Terre. Les raisons logiques de ce traitement de la fonction Lunaire sont exposées dans les ouvrages conditionalistes, notamment dans Astrologie et Spiritualité (Ed. C.O.M.A.C. – 1993). La globalité lunaire est comparable à la résultante, blanche ou noire de toutes les couleurs. Dans cette analogie les fonctions planétaires, n’ont que deux couleurs et des absentes. On peut privilégier deux ou plusieurs couleurs d’une globalité mais on ne peut pas demander à deux couleurs d’avoir la fonction du spectre complet.
La dernière planète de la hiérarchie natale, désignée par « planète aveugle-aveuglante », devient, par décalage des rangs, le premier élément-module d’un R.E.T.® plus grand que les précédents… ce qui se traduit par une ouverture non consciente, incontrôlable, sur l’Inconnu. Les planètes en fin de hiérarchie représentent les fonctions associées aux conversions et changements radicaux. La toute dernière devrait avoir pour fonction de fonction celle du passeur Charon (et planète couplée à Pluton). Elle conduit au-delà de… vers on ne sait quoi.
Selon la philosophie conditionaliste, les hiérarchies universelle et individuelle interférant, le parcours personnel (équivalent du destin en Tradition) est virtuellement révélateur de l’ordre impersonnel, avec ou sans prise de conscience ; le Sujet, selon la même philosophie, n’étant pas le meilleur critère de l’Intégration, bien qu’il soit une « intégration partielle » (d’où le malentendu contemporain entre sensibilité subjective = vérité objective). La saisie de l’ordre universel par le biais des « maîtrises » ne peut pas être complète : la globalité (voir paragraphes précédents) échappe à l’individuel. Si, dans les meilleurs cas, la fonction « aveugle » débouche sur une dimension insolite, extra-individuelle, sa révélation ne fait qu’amorcer un processus dont l’individu ne verra pas la fin de son vivant (le diagramme natal R.E.T.® illustre « l’accrochage » de la fonction aveugle à une dimension supérieure… un R.E.T.® surmutiplié). Cette raison d’être de l’inconnaissable diffère radicalement de la conception Jungienne d’un processus d’individuation qui aboutirait à la métamorphose du Moi-Je en un Soi-Dieu réunissant la Sainte Trinité de l’unique, du duel, du multiple.
Le Soi est humainement inaccessible mais sa recherche indispensable à la réalisation d’un parcours maximal.
Pour la nature humaine, l’équilibre est dans la dynamique et non dans la statique. Les connotations métaphysiques et métapsychologiques du conditionalisme ne peuvent être sont développés dans son enseignement supérieur que par les conditionalistes qui ont parfaitement assimilé les concepts fondamentaux pour en comprendre toutes les implications dans d’autres plans qu’astrologiques.
Dans la pratique actuelle, on retient, de la comparaison des hiérarchies, les interférences entre groupes (à 3 ou 4 éléments). L’interprète dégage en consultation quelle(s) fonction(s) arrêtent le développement du thème. Une seule fonction de fonction en interférence inadaptée (analogie plus forte que « l’exil » traditionnel) désigne le problème essentiel du consultant et rend la suite de l’interprétation inutile si ce problème n’est pas élucidé. Le bagage terrestre (éducation, hérédité, contexte socioculturel) étant différent en atouts et handicaps, le même ciel n’entraîne pas les mêmes impasses. Pour en juger, il faut connaître la demande du ciel autant que les moyens d’y répondre.
Hiérarchie natale | Hiérarchie universelle |
Le groupe « pouvoir extensif » (Soleil, Mars, Pluton) se retrouve, avec Saturne en fonction Soleil, dans la verticale centrale du digramme, ce qui permet d’interpréter Saturne en réaménageur ou perturbateur des pouvoirs. Jupiter, Mercure, Pluton, en hiérarchie natale reproduisent leurs rangs en hiérarchie R.E.T.®.