Répartition ternaire

Grand trigone du Sujet
  • Représentation du Sujet : Maison I

Désigne effectivement la personnalité dans ses apparences, ses aspects physiques, ses habitudes dominantes et les traits qui le caractérisent en le schématisant. Maison où le Sujet est réduit à ses expressions les plus constantes. Le sujet en personne. Son tempérament, la conscience qu’il de l’image qu’il donne. Son autoportrait.

  • Existence du Sujet : Maison V

Le Sujet perd de son pouvoir, de son unité schématique. Il s’incarne, se dialectise dans un vécu, une situation à deux ou quelques-uns. Le Sujet est en confrontation avec ses problèmes vécus, ce qui le divise, le sort de ses constantes. Les tendances qui enrichissent la réalité de l’être au détriment de son homogénéité, de son autorité sur lui-même. Les amours, les œuvres, les enfants du Sujet. La sphère de ses émotions et sentiments. Autocentration.

  • Transcendance du Sujet : Maison IX

La distance du Sujet envers sa conscience ordinaire, son statut habituel, ses schémas de pensée. L’auto-remise en cause par ouverture à la complexité que l’on porte et se manifestant généralement par le rêve, l’inspiration, l’illumination. Le Saint Paul de tout un chacun et le Soi, ou Proserpine. Les moyens du passage à un nouveau modèle : les crises métaphysiques, les rencontres révélatrices. L’anti-représentation du sujet : les abdications, salvatrices ou qui anéantissent définitivement. Sagesse ou folie. Le niveau de l’être dans sa complexité et multiplicité, son hétérogénéïté t ses fenêtres sur la métaphysique. Le plus bas degré de son pouvoir, le plus haut de sa liberté. La pensée, l’ailleurs et les croyances du Sujet. Ses voyages et évasions. L’autocontestation et régénération.

Grand trigone de l’Objet
  • Représentation de l’Objet : Maison X

L’Objet dans ce qu’il a de formel, de représentatif, d’officiel. Signes et insignes de son pouvoir. Emblème, fanion, totem. Correspondances avec : situation, masque, position objective et représentative. L’Objet principal du destin social, le but, la vocation, la carrière. La réduction à son personnage.

  • Existence de l’Objet : Maison II

L’Objet perd de son éclat, de son lustre, de son pouvoir par l’apprance et l’exclusivité. Il est en concurrence, il se divise en équivalences. Il gagne en réalité et perd en autorité idéale. Problématique de l’existence objective et des rapports réels avec les objets. Les objets matériels, réels, possédés, ayant valeur d’échange. Les avoirs, les cotations des choses.

  • Transcendance de l’Objet : Maison VI

Les objets les moins représentatifs, les moins investis de pouvoir, d’autorité, d’idéalité, de vertu illustrative : les utiles, communs, sordides. Le monde objectif sous ses aspects hétérogènes et disparates. Maison d’expérimentation de la multiplicité des choses, de leur complexité, leur étrangeté à l’égard des modèles que ces choses suggèrent et des usages que l’on en fait. Les objets multiples, serviles, démarqués, non cotés au marché (maladies, infirmités). Instruments et moyens.

Grand trigone de la Relation
  • Représentation de la Relation : Maison VII

La Relation exclusive, consacrée. Celle qui donne ou reçoit un pouvoir, forme une unité, combat la multiplicité et la confusion. Maison dévolue aux alliances, contrats, unions. Représentative du choix de « l’autre », partenaire ou adversaire électif, privilégié. significative du pouvoir ou du non-pouvoir par l’autre ou sur l’autre. Idées majeures que l’on se donne dans une relation forte. La relation principale, unique, officielle, sanctionnée par un contrat, un dialogue privilégié.

  • Existence de la Relation : Maison XI

La Relation dans un plan de non-exclusivité, dans celui du vécu où l’autorité, le pouvoir se confrontent et les représentativités respectives sont antagonistes ou dialectiques. Problématique et dialectique de la relation vécue. Les relations non-formelles, amicales, compétitives, stimulantes ou contrariantes. Amitiés, appuis, appels.

  • Transcendance de la Relation : Maison III

Les rapports et relations où le modèle du pouvoir unique ne se pose pas sinon pour être contesté ou provoquer une sur-division. L’inconnu des relations : le sens changeant, multivoque des rencontres. Le jeu des rapports et les hasards de ces jeux. Le n’importe qui et n’importe quoi des relations. La plus grande disponibilité dans la relation la moins représentative. (Selon la tradition : Maison des cousins, frères, sœurs, voyages, études : La tradition a saisi ici une multiplicité non-représentative. Les modernes ont oublié que ce domaine est particulièrement dangereux pour une relation forte, instituée, investie de pouvoir unitaire. Le RET débanalise les significations établies.) Transcendance au niveau des rapports. Le flair ou l’aveuglement en ce qui concerne le foisonnement des rapports possibles entre l’être et le monde, l’être et les autres : le monde et les autres. Les relations informelles, multiples, au gré de l’inconnu. Pluralité des rapports : milieu ambiant.

Grand trigone de l’Intégration
  • Représentation de l’Intégration : Maison IV

L’univers, le milieu, le cadre, l’ensemble auquel on appartient. son nom, sa représentativité, son unité, ses formalismes. Correspondances avec : la famille, le pays, l’habitat, la Mère (tradition). Le pouvoir ou non-pouvoir que l’on a d’unifier un ensemble, de lui donner une homogénéité. L’appartenance à une communauté (famille ou autre). Racines et origines du groupe et milieu dont on est un élément.

  • Existence de l’Intégration : Maison VIII

Les intégrations que l’on vit plutôt que celles que l’on représente ou qui nous représentent. Problématique des intégrations réelles et non-formelles. Ce que l’on assimile vraiment, que l’on rend concrètement bien à soi. Par rapport à la Maison IV, niveau « R » unifiant de l’Intégration, la Maison VIII marque les pertes, dans les faits, des intégrations natales. C’est cette dernière interprétation qui domine les attributions traditionnelles : la mort, les crises physiques et matérielles. Plus récemment on a perçu le sens des intégrations concrètes en attribuant la sexualité à la maison VIII. Les gains acquis par héritages, placements, unions vont aussi dans ce sens. On ajoute à son univers, son milieu, son cadre, les apports de la vie. comme il s’agit d’apports concrets, nous sommes dans l’ambivalence du duel-duo, il peut y avoir des rejets, des intolérances. Cohérence ou incohérence. L’expérience vécue de son appartenance ou non-appartenance à un ensemble efficace. Crises, deuils, dons.

  • Transcendance de l’Intégration : Maison XII

Les dégradations, pertes, dépossessions nominales, officielles, dominatrices et unificatrices. En négatif : plus de maison, plus de patrie, ni famille, ni racines officielles. Le Fou, le Mat, l’irrécupérable absolu. Les intégrations non officielles, non efficaces, sans pouvoir sur l’instant : ce que la Métaphysique donne à l’être à l’opposé de ce qu’il a reçu en naissant. Les univers multipliés. La globalité innée en morceaux au seuil d’une super-globalité qui peut être conquise. Abandon des sécurités liées aux intégrations de la maison IV, rencontre avec le dénuement total, prélude à l’intégration d’une complexité au-delà du conçu et du perçu. Intégration : les grands mystères, le sens occulte d’une destinée. La dépersonnalisation : perte du Moi dans l ‘Être universel.